Un secret sur les violons stradivarius trouvé

Sur le vernis se focalisent toutes les légendes

L'essence des bois utilisés (l'érable et l'épicéa, que Stradivari appelait l'« arbre à violons ») a fait l'objet de nombreuses hypothèses. La première est le « petit âge glaciaire » qu'a connu l'Europe à l'époque et qui a ralenti la croissance des arbres. Ce phénomène a produit un bois plus dense et plus résistant. Une qualité essentielle à une belle sonorité. La seconde est le « pesticide » utilisé par le luthier pour protéger ses instruments des parasites, et qui avait altéré la nature du bois. Un simple hasard, donc. Restait à faire avouer sa vérité au vernis, qui résistait à l'examen et sur lequel s'est focalisée la légende. Il vient de livrer sa formule. Pour y parvenir, les chercheurs ont prélevé sur chaque instrument des « miettes » de vernis. Ils ont d'abord découvert l'existence de deux couches de vernis. La première couche - la base - est un simple vernis à l'huile qui pénètre légèrement le bois. La deuxième est un mélange de cette huile et de résine de pin auxquels sont incorporés des pigments utilisés en peinture.

Coupe du vernis du "Provigny", 1716

Et c'est la surprise : Antonio Stradivari intégrait des rouges différents, ceux-là mêmes qui ont donné leurs légendaires couleurs aux stradivarius. Rien à voir avec l'oreille, tout à voir avec l'œil. L'article sur Rue89